
Tout a commencé il y a 5 ans avec 8 hectares de melons cultivés en « Bio » sur les quelque 200 hectares que compte le domaine de Farlet, au Nord de Mèze. Depuis qu’il s’est engagé dans cette démarche, le cultivateur Hugues Ricome a étendu sa production à 30 hectares.
Bien sûr, qui dit Bio dit contraintes particulières. Comme l’explique l’agriculteur Mézois, « il ne suffit pas de claquer des doigts pour obtenir le label du jour au lendemain. D’abord, un champ doit être cultivé selon les critères du Bio durant trois ans avant de pouvoir obtenir la certification. Il est aussi nécessaire que toutes les terres voisines soient cultivées en Bio. C’est le cas sur le domaine de Farlet où l’on trouve des vignes et des céréales exclusivement Bio. De plus, afin que les parasites ne prolifèrent pas d’année en année sur une culture, il faut systématiquement alterner l’utilisation des parcelles entre melons et céréales. Enfin, tout apport d’engrais chimiques ou de pesticides est évidemment prohibé. Le sol est donc enrichi à l’aide d’engrais naturel. Tout le désherbage s’effectue à la main. Il faut donc accepter de travailler plus, avec plus de pertes dans la production. D’où un surcoût logique pour le consommateur. »
Mais la demande en Bio ne cesse de croître. Si les acheteurs sont avant tout motivés par les bénéfices en matière de santé, il faut souligner que l’agriculture Bio répond également aux préoccupations environnementales par l’élimination de produits chimiques. Un enjeu d’autant plus crucial sur le bassin versant de l’étang de Thau qu’il contribue directement à la préservation du milieu lagunaire.
Pour Thierry Baëza, adjoint à l’environnement, « la démarche d’Hugues Ricome n’est pas la seule mais elle a valeur d’exemple. Je rappelle que depuis plusieurs années, la Ville de Mèze encourage le développement de l’agriculture Bio sur son territoire par l’exonération de taxe foncière sur toutes les parcelles cultivées selon ce principe ».