Olivier Bourgoin

Réchauffement climatique

Chers concitoyens, Monsieur le député Eliaou.

Bien qu’un peu tumultueuse cette réunion a montré que l’expression des gilets jaunes reste forte et qu’une très grande majorité des 200 personnes présente à cette réunion sont solidaires et s’insurgent contre la répression de nos force de l’ordre.

D’autre part Je tenais à vous exprimer mes préoccupations environnementales.

 Je viens de lire ce rapport ….

COMMENT S’ALIGNER SUR UNE TRAJECTOIRE COMPATIBLE AVEC LES 1,5°C ? Analyse de la faisabilité technique et mise en perspective de l’ampleur et de la rapidité des mesures à mettre en place.  

 cela peu vous intéresser

http://www.bl-evolution.com/Docs/181208_BLevolution_Etude-Trajectoire-rapport-special-GIEC-V1.pdf

Conclusion 

Comment s’aligner sur une trajectoire compatible avec les 1,5°C ? Analyse de la faisabilité technique et mise en perspective de l’ampleur et de la rapidité des mesures à mettre en place. Les effets d’un réchauffement climatique de 1,5°C sont décrits avec précisions dans le rapport spécial du GIEC sorti en octobre 2018. Ce rapport a montré qu’un changement climatique de l’ordre de 1,5°C était déjà un changement significatif, qui aura des répercussions importantes sur nos sociétés. Par conséquent, au-delà de la mise en place de mesures ambitieuses d’atténuation des effets du changement climatique, il apparaît nécessaire, dès aujourd’hui de mettre en place des stratégies de résilience et d’adaptation. Le monde dans lequel nous vivrons dans les prochaines décennies sera un monde en mutation profonde et les territoires et les organisations qui s’en sortiront le mieux seront ceux qui auront su l’anticiper le plus tôt et qui seront devenus les plus résilients. Chaque dixième de degré compte. Faut-il pour autant baisser les bras ? Faire accepter à la population un ensemble de mesures complet aussi ambitieux que celui décrit dans ce document est improbable, obtenir un portage politique national semble impensable. Malgré tout, ne rien faire serait pire. Attendre 5 à 10 ans de plus pour agir et il faudra mettre en place un ensemble de mesures similaires pour rester sous les 2°C de réchauffement climatique par rapport à l’ère préindustrielle. Partir sur un ensemble de mesures moins ambitieuses, enclenché dès maintenant, a peu de chance de permettre de rester sous les 2°C et au-delà les conséquences du changement climatique obligent à penser d’autres contraintes : baisse importante des rendements agricoles, migrations massives, proliférations de maladies… Nous avons trop attendu, c’est une évidence et une transition douce ne pourra se faire. Nous sommes dans une véritable course contre la montre. Chaque année compte. Chaque Gt CO2e émise à son importance, chaque dixième de degré de réchauffement climatique entraine son lot de désagréments. Si nous voulons avoir à éviter de devoir gérer des baisses de rendement agricole importantes, créant des contraintes sur l’alimentation, des pénuries, voire des famines ; si nous voulons avoir à éviter de devoir gérer des migrations de plusieurs centaines de millions d’individus, pour lesquels leurs lieux d’habitation ne seront tout simplement plus vivables ; si nous voulons avoir à éviter de gérer l’arrivée sous nos latitudes de vecteurs de maladies comme le chikungunya, le paludisme ou la dingue ; nous devons tout faire pour limiter autant que possible le dérèglement climatique. Pour cela, il faut faire de la décarbonation de l’économie, un grand projet de société. Il faudra rivaliser d’imagination, développer des récits, faire rêver autour de ce thème pour embarquer la majorité tout en restant lucide sur les difficultés engendrées. C’est une véritable économie de guerre qu’il faut mettre en place, une économie de rationnement, d’efforts intenses qui nous sort de notre monde de confort. Cela demande un effort important de la part de tous sur une décennie ou deux. Cette grande transition, ce changement de paradigme ne se fera pas sans difficultés, sans conséquences sur nos modes de vies, se heurtera à nos barrières cognitives et entraînera certainement des rejets massifs. Seulement, à en croire le rapport spécial sur les 1,5°C du GIEC, pour conserver des modes de vie décents à moyen terme nous évitant d’entrer dans l’inconnu, c’est une nécessité, car chaque dixième de degré supplémentaire compte.