A l’ordre du jour du conseil municipal du 29 juin, figurait la modification du PLU. Cette délibération a été adoptée à la majorité du conseil (le groupe « Ensemble vers 2026 » s’étant abstenu). Elle constitue une étape intermédiaire nécessaire pour permettre à la commune de gérer et cadrer les décisions en matière d’urbanisme jusqu’à la révision générale du PLU programmée pour fin 2024.
L’un des principaux points de cette modification porte sur la volonté et la capacité de la Ville de Mèze à répondre aux obligations réglementaires en matière de mixité sociale dans l’offre de logement.
Désormais, toute construction à partir de 8 logements, devra obligatoirement comprendre 20% de logements en accession abordable (aidée) et 30% de locatif social. Les 50% restants sont voués au « marché libre » (accession ou location non aidées).
Avant son application, cette règle doit être négociée avec l’Etat et Sète agglopôle Méditerranée qui prévoit actuellement un minima de 43% de logement locatif social dans son PLH (Programme Local de l’Habitat).
Ce choix de la municipalité repose sur un constat qui s’impose à Mèze comme sur le bassin de Thau :
83% des ménages mézois sont éligibles aux logements sociaux (76% au locatif social et 7% à l’accession sociale). Le marché libre (non aidé) ne s’adresse qu’à 17% de la population locale.
Pourtant, la production de logements actuelle est en totale contradiction avec cette réalité. 16% des constructions sont consacrées aux logements sociaux contre 84% réservés au marché libre (non aidé). Un écart inacceptable entre l’offre immobilière et les ressources de la population.
Lors de son exposé devant le conseil municipal, Jean-Christophe Dalbigot, premier adjoint au maire, a rappelé le sens de cette décision : « La modification du PLU proposée par la municipalité entend ainsi adapter l’offre de logement à la réalité sociale de la commune et répondre aux difficultés des jeunes ménages mézois à trouver un logement accessible dans leur ville. »