
Les phocéens (Grecs d’Asie mineure) s’installèrent sur le site. Ils y ajoutèrent le désir d’une activité locale et la mise en valeur de ressources qu’offrait l’établissement. La richesse piscicole de l’Etang de Thau fut alors profitable. Ils auraient été les premiers à élever des huîtres, à acclimater la vigne et à exploiter les premières salines. Une tribu celtique, les volques, se surajouta. Pasteurs, ils sont devenus agriculteurs en se sédentarisant. Mèze fut une cité riche et prospère à l’occupation des Romains grâce à un trafic intense et à la culture de la vigne et de l’olivier. Comme les Grecs ont laissé l’empreinte de leur langue dans le vocabulaire de la pêche,les Romains laisseront des traces dans celui de la viticulture.
Au Moyen Age, après une période désastreuse due à l’invasion des Sarrasins, Mèze va renaître de ses cendres au 9ème siècle. Charlemagne, empereur, accueillit des espagnols dans un but économique et politique. Dans le cadre du nouveau système féodal en 844, deux fils d’une famille espagnole se partagent la seigneurie de Mèze. A la croisade des Albigeois, Mèze fut pris le 29 juillet en 1209 et sa seigneurie lui fut confisquée au profit de l’évêque d’Agde qui devient le seigneur dominant de l’ensemble de Mèze. Cet événement va profondément modifier la politique de Mèze et un esprit d’émancipation de la part du peuple ne va pas tarder à s’affirmer.

Au temps de la guerre des religions, Mèze avait choisi de rester fidèle au roi, et est restée catholique. La guerre provoquée par les protestants enflamme tout le royaume. La ville est assiégée et c’est après quelques attaques que les assaillants se retirèrent contre le paiement d’une indemnité de 1500 livres. A l’aube du XVIIème siècle, Henry IV est enfin parvenu à imposer la paix dans le pays notamment avec l’Edit de Nantes.

La paix revenue, et alors qu’une ère de prospérité s’amorce, une nouvelle guerre du Languedoc va une fois de plus mettre la ville en péril. Le climat se refroidissait et la peste de 1630 continuait de décimer la population. Mais le port et son commerce important ont permis de faire de Mèze une cité marchande et industrielle.
Entre le XVIIème et le XVIIIème siècle, Mèze connut de façon générale une vie économique prospère. Mais c’est à la fin du XIXème siècle que le grand commerce amena la ville à un complet épanouissement. La fabrication de l’eau de vie était l’activité principale de la ville, s’ajoutant à la pêche, l’agriculture, la tonnellerie, la distillerie et la batellerie. Puis une distillerie de haute qualité fut implantée par les frères Argand. La concurrence Sétoise et l’absence de soutien les conduisirent à la ruine. Mais c’est à ces grands méconnus que Mèze doit son étonnante prospérité au XIXème siècle.
Au XVIIIème siècle, une classe moyenne (bourgeoisie de commerce) se développe contrairement au bas peuple (pêcheurs, journaliers, ouvriers) dont la vie demeure bien misérable.
Malgré les fluctuations politiques et les changements de régime, Mèze demeurera maître de son destin pour devenir au XIXème siècle une des places importantes du commerce languedocien.
Le siècle de la tonnellerie, aux origines de l’âge d’or
En 1710, l’activité viticole mézoise était une véritable source de profits de part sa variété et sa qualité. La seconde activité qui faisait la renommée de la ville était l’élaboration d’un mets appelé la « Passerille ». La passerille consistait à faire macérer jusqu’à Pâques du raisin sec dans de la saumure.

Le déclin de la Tonnellerie
Dès 1920, la tonnellerie essaye désespérément de compenser une inévitable perte de compétitivité. On assiste alors à la disparition des derniers tonneliers à Mèze et dans la Région. Pendant l’occupation, la ville vit au ralenti et la totalité des immeubles situés sur le port sont réquisitionnés. A la fin des années 40, le port de Mèze, hier encore si bouillonnant, si bruyant et si affairé, est un port qui agonise. Les industries, le commerce du vin et la tonnellerie déclinent, victimes du progrès, et surtout de la concurrence du grand port voisin. Le trafic de minerai remplace avantageusement celui du vin. L’élevage des huîtres et des moules se développe. La partie nord de l’Etang, de Balaruc à Sète s’industrialise et offre des possibilités de travail aux habitants de Mèze.
Les activités traditionnelles


Origine des traditions
Les principales distractions étaient le jeu de ballon, les boules et les joutes. La jeunesse organisait les fêtes comme le capelet ou encore les joutes.
Le capelet était un jeu qui consistait à aller arracher un chapeau, au bout d’un mât soigneusement suifé et placé au ras de l’eau.
Dans ces fêtes dansaient le Boeuf et le Chevalet. Le Boeuf étant l’animal totémique de la ville au XIVème siècle, il est encore aujourd’hui présent dans toutes les manifestations publiques.