De l’embouchure du Pallas, à l’Est, aux premières pentes de Bellevue à l’Ouest, le littoral mézois s’étend sur un peu plus de 6 kilomètres. Un trait d’union entre la terre et la lagune de Thau qui offre une incroyable diversité de paysages et de lieux singuliers avec ses quatre ports, ses deux belles plages, son espace naturel méditerranéen, ses vignobles… Promenade aérienne au fil du littoral de Mèze.

Les origines de Mèze
L’histoire de la ville remonte à l’Antiquité. Les premières traces de l’occupation de Mèze par les Phéniciens, probablement dès le VIIIe
siècle av. JC, ont été
retrouvées sur le site de la Chapelle des Pénitents. C’est là que s’est développé le centre historique de Mèze, les remparts rasés en 736 et reconstruits au
IXe
siècle, et le port des Nacelles, traditionnellement occupé par les barques de pêche. Il compte 160 places. La municipalité a récemment réaménagé l’aire
de séchage des filets et réalisé la promenade piétonne qui longe le Chemin de l’Etang.

La Plagette et le port principal
Autrefois centre névralgique de l’économie mézoise avec la tonnellerie, le port principal dispose actuellement de 175 anneaux. On l’appelle aussi « port
mixte » car il accueille à la fois des bateaux de plaisance et des embarcations de professionnels de la pêche et de la conchyliculture. Il est au cœur
des festivités et des traditions locales avec, notamment, les grands tournois de joutes de l’été. Le port est bordé, à l’Est, par la Plagette où, depuis des
générations, mézois et touristes viennent profiter du soleil, de la baignade mais aussi de la détente dans le jardin André Montet totalement réaménagé
en 2016. À l’Ouest, l’aire des Tonneliers et la promenade Thomas Bessière offrent un espace exceptionnel en bord de lagune pour l’organisation des
grandes manifestations festives et culturelles qui rythment la saison estivale

De la plage du Thalassa au Taurus
L’autre plage de Mèze est celle du Thalassa. Elle est longée, depuis la promenade Thomas Bessière jusqu’au Taurus, par une allée aménagée par la Ville
en 2017, éclairée sur toute sa longueur et accessible aux personnes à mobilité réduite.
Situé en bordure de lagune et à proximité du centre-ville, le complexe de sport, de loisir et d’hébergement Le Taurus bénéficie d’un cadre
privilégié. Il comprend la base nautique avec un abri côtier d’une cinquantaine de places, le centre d’hébergement et de restauration,
le cinéma municipal, mais aussi le gymnase Bernard Jeu, le dojo, le tennis club et la Maison du Temps Libre, grande salle polyvalente posée à quelques
pas de la plage.

La Conque, espace naturel protégé
En quittant la ville, la nature reprend ses droits sur le littoral mézois. L’anse de la Conque est une zone humide méditerranéenne, un milieu à la fois rare
et extrêmement fragile abritant une faune et une flore qu’il est primordial de sauvegarder.
Depuis 2009, le Conservatoire du Littoral a fait l’acquisition du site et en a confié la gestion à la Ville de Mèze. Depuis, en partenariat avec l’ARDAM, les
actions se multiplient pour préserver la Conque. Démolition d’habitations, restauration des zones naturelles, organisation de la fréquentation du public,
suivi de l’écosystème…, sont menés afin que ce haut lieu de la nidification des oiseaux, et en particulier l’échasse blanche, redevienne et demeure un site
naturel d’exception.

Le lagunage, un lieu insolite
Créée en 1980, la station de lagunage, constituée de plusieurs bassins, épurait naturellement les eaux usées de Mèze et Loupian, notamment grâce à
l’action du soleil, des bactéries, du phytoplancton et du zooplancton. Un procédé innovant à l’époque mais qui a fini par se révéler insuffisant. Aujourd’hui,
pour répondre aux nouvelles normes et aux évolutions démographiques, une station d’épuration classique a été réalisée sur le site. Les bassins du
lagunage ont été conservés. Certains sont toujours utilisés pour finaliser le traitement de la station moderne. Un autre a été planté de phragmites, roseaux
au fort pouvoir filtrant. Vue du ciel, la mosaïque des bassins de l’ancienne station de lagunage offre toujours un spectacle étonnant.

Les mas des Amoutous
À la fin des années 50, avant la création du port du Mourre Blanc, les conchyliculteurs Mézois se regroupaient déjà sur des zones où ils pouvaient développer
leur activité. L’un des plus anciens rassemblements de mas conchylicoles de Mèze se situe aux Amoutous, nom issu du lexique occitan « amotassir » ou
« amotir » qui veut dire « mettre en motte, tasser le sol ». Au XVIIIe
siècle des moutons pâturaient sur ce pré. La particularité de ces établissements réside sur les
interminables pontons, dont certains peuvent atteindre une centaine de mètres, qui vont chercher des eaux suffisamment profondes pour les embarcations.
Sur la vingtaine de mas installés sur le site, un petit nombre est toujours en activité.

Le port conchylicole du Mourre Blanc
En occitan, « mourre » se traduit par « museau » ou « grouin ». Le nom de « Mourre Blanc » fait référence à une falaise calcaire tombant sur la lagune à cet
endroit. Aujourd’hui, il désigne le plus grand port conchylicole de Méditerranée. Il a été créé dans les années 70 lors du « remembrement », autrement dit
la réorganisation des zones conchylicoles qui établit le nombre et la disposition des structures d’élevage. Depuis, la lagune de Thau compte 2750 tables
qui totalisent une surface de 352 hectares. Actuellement, le port du Mourre Blanc abrite environ 130 exploitations conchylicoles. Derrière le Mourre Blanc,
se trouve l’usine de traitement des déchets conchylicoles où sont collectées, traitées et valorisées toutes les coquilles.

La plaine agricole
Jusqu’à la limite communale entre Mèze et Marseillan, le littoral longe une vaste étendue agricole. Une grande partie est plantée de vignobles d’où sont
issus les vins typiques du terroir local. Sur ces parcelles qui côtoient l’étang, sont aussi produits l’olivier, le blé dur ou encore le melon… Ici, le mariage de la
lagune de Thau originelle et de la terre cultivée par l’homme depuis des générations offre ce paysage qui, plus que tout autre, incarne l’identité de Mèze.