Anciens mineurs, familles de mineurs, élus, Mézois, étaient rassemblés jeudi 4 décembre 2025, sur la place Baptiste Milhau, pour la cérémonie d’hommage aux « gueules rouges » disparues dans les mines de bauxite de la Rouquette et du territoire. Ce lieu symbolique rappelle le courage et les sacrifices des mineurs qui ont perdu la vie en travaillant à la mine.
En avril 1969 débutait l’exploitation de la mine de la Rouquette par Péchiney. Pendant près de 20 ans, cette mine a employé jusqu’à 170 salariés. Près de 380 familles de mineurs se sont installées à Mèze, notamment à la cité des Horts, à la résidence Antarès, au lotissement la Fringadelle. Ceux qui ont vécu l’histoire de la mine ont gardé des souvenirs très forts du travail éprouvant à 140 mètres sous terre, mais aussi de l’ambiance conviviale, de la complicité et de la solidarité qui régnaient entre mineurs.
Cette épopée industrielle a eu son prix. Certains ont payé de leur vie le travail à la mine : Georges Hippolyte en 1973, Eusèbe Perea en 1977, Bernard Fichou de Villeveyrac en 1980, Joseph Gomez de Loupian en 1987. Et avant eux, Jean-Claude Pascual, un jeune Mézois qui avait perdu la vie au fond de la mine de Cazouls-lès-Béziers en 1963, laissant derrière lui un fils né l’année de sa disparition.
Ces hommes, que l’on appelait les « gueules rouges », ont écrit avec leur sueur et leur sang une page importante de l’histoire de Mèze.

